La négociation sur la sauvegarde de l’activité et de l’emploi, poursuivie ce 13 avril 2012, témoigne du sens des responsabilités des partenaires sociaux.
Le sujet est trop important pour le résumer à un simple dispositif de gestion du rapport « temps de travail-rémunération ». La CFE-CGC a montré sa volonté de construire un accord équilibré entre diagnostic économique conjoncturel et sécurité des salariés. Elle a redemandé :
- l’alignement des conséquences pour les actionnaires, les dirigeants et les salariés,
- des contreparties qualitatives sur l’emploi,
- des indicateurs normatifs économiques et sociaux,
- la révision du rôle de la branche, de la responsabilité des entreprises et du pouvoir nécessaire des IRP.
Sur tous ces points, le MEDEF semble ouvert à la réflexion.
La CFE-CGC a exprimé fortement son souhait d’une solution juridique irréfutable à la situation contractuelle du salarié amené à refuser l’organisation du travail qui lui est imposée.
Entre la proposition du MEDEF d’une simple rupture « sui generis » et celle de la CFE-CGC d’un licenciement de type économique sans procédure collective, il y a un grand pas à franchir pour rapprocher les points de vue. La prochaine négociation du 16 mai ne sera donc pas de trop !
Face aux risques pris par les salariés, seules des contreparties solides permettront à une entreprise d’utiliser cette nouvelle carte dans une conjoncture économique en perte de vitesse. La CFE-CGC mettra tout en œuvre pour que des éléments concrets se dégagent afin de garantir les droits des salariés sans mettre en danger les chances de survie des entreprises.