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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 20:27
[ 16/11/09  - 17H18 - AFP  ]
© AFP - Martin Bureau

Les principaux dirigeants syndicaux, réunis lundi au grand complet devant la presse, ont brossé un tableau plutôt sombre de l'état du syndicalisme français, mais le consensus ne va guère plus loin, vu la méfiance réciproque provoquée par la réforme des règles du jeu syndical.

Fait rare, assis derrière une même table par ordre alphabétique, les huit chefs de file (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires, Unsa) étaient invités lundi au Conseil économique et social à Paris par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), avant plusieurs de leurs congrès.

Inadaptation à la nouvelle donne économique (mondialisation, sous-traitance...), faiblesse de la représentation des femmes, des jeunes et des précaires, éloignement du terrain, répression syndicale: autant de "défis majeurs" pour l'avenir du syndicalisme relevés par ces leaders.

Faute de réaction, le syndicalisme français, proportionnellement le plus faible dans l'OCDE, "sera un peu plus moribond" dans dix ans, a prédit Bernard van Craeynest (CFE-CGC): "des militants vieillissants, 40% de départs en retraite" d'ici là.

Se voulant "provocant", Alain Olive (Unsa) a reproché au syndicalisme français de "défendre les salariés qui en ont le moins besoin".

Pour François Chérèque (CFDT), "les syndicats ne sont pas assez implantés dans les entreprises, pas assez proches des salariés", même s'"il n'y a jamais eu autant d'implantations syndicales".

La faute en incombe en partie, selon lui, à "la schizophrénie bien française", entre un discours officiel sur les vertus du dialogue et la répression syndicale. Bernard Thibault (CGT) a invité ses homologues à agir "ensemble" contre la discrimination, plutôt que "chacun dans son coin", sans recevoir d'autre appui que celui de Jacques Voisin (CFTC).

Malgré tout, a-t-il rappelé, "c'est en France qu'il y a eu les plus importantes mobilisations sociales" cette année. Cela a permis "des résultats" pour limiter les dégâts de la crise, ont estimé certains de ses alter ego.

Jean-Claude Mailly (FO) s'est voulu "globalement optimiste" car "tant qu'il y aura des salariés, il y aura des syndicats".

Dans une France historiquement marquée par l'éparpillement syndical, il a défendu le maintien du "pluralisme", comme les autres leaders. Mais le patron de la CGT a exhorté à "inverser ce cercle infernal" qui voudrait qu'au pluralisme des opinions corresponde obligatoirement le pluralisme des organisations.

Il n'a été suivi ni par FO, ni par la CFTC ni par la CFE-CGC, adversaires de la loi de 2008 refondant la représentativité sur la base de l'audience électorale. Ce texte, qui risque d'éliminer les "petits", avive les rivalités et complique le processus unitaire amorcé il y a un an en intersyndicale, ont glissé MM. Mailly et Gérard Aschieri (FSU).

La réforme va "figer le paysage syndical autour de deux organisations considérées comme les plus importantes" (CGT et CFDT), a critiqué Annick Coupé (Solidaires).

Le salut du syndicalisme français passe par l'apprentissage du "travail en commun", ont plaidé les dirigeants syndicaux, pas favorables à des fusions. "Mon identité, j'y tiens", a lancé M. Voisin.

"Je ne renonce pas à des rapprochements dans la mouvance réformiste", a confirmé M. Olive, excluant implicitement ses ex-amis de la FEN fondateurs de la FSU.

Celle-ci "expérimente des formes de travail en commun" avec la CGT et Solidaires, selon M. Aschieri.

Si la plupart des leaders ont plaidé pour la poursuite des échanges en intersyndicale, M. Chérèque a jugé qu'"une intersyndicale, par principe, est éphémère" et M. Mailly qu'"une intersyndicale qui deviendrait une instance permanente serait un syndicat".

Par Isabelle CORTES et Thierry MASURE
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 16:59
- La reprise s'est poursuivie en octobre dans l'industrie manufacturière française avec un indice PMI qui atteint son meilleur niveau depuis 2006, selon l'enquête mensuelle publiée par Markit Economics.
L'indice des acheteurs ressort à 55,6 contre 53,0 en septembre, dépassant pour le troisième mois consécutif la barre des 50 qui sépare l'expansion de la contraction.
Il avait été estimé à 55,3 en version flash le 23 octobre.
"Le dynamisme actuel de la production reflète en partie un rebond par rapport à l'extrême faiblesse enregistrée à la suite de la crise financière mais il confirme aussi que la France figure dans le peloton de tête des économies développées en termes de reprise et de sortie de la crise", relève Jack Kennedy, économiste chez Markit.
"La demande intérieure reste le moteur principal de la croissance, le retour de la confiance se confirmant sur le marché national."
Le sous-indice de la production a dépassé la barre des 60 pour se retrouver à son meilleur niveau depuis septembre 2000, soutenu par une forte expansion du volume des nouvelles commandes, selon l'enquête de Markit.
La hausse, précise l'institut d'études, a été concentrée sur les secteurs des biens intermédiaires et des biens de consommation. Au total, plus d'un tiers des répondants ont fait état d'une progression de leur production au cours du mois.
LES SUPPRESSIONS D'EMPLOIS RALENTISSENT
Le taux de croissance du volume des nouvelles commandes a atteint son meilleur niveau depuis près de trois ans, grâce à une amélioration du marché intérieur. La croissance du volume des nouvelles commandes à l'export a au contraire ralenti par rapport au mois dernier, tout en conservant un rythme soutenu avec un sous-indice à près de 54.
La forte expansion des carnets de commandes a entraîné des contraintes de capacités chez les fabricants et les suppressions d'emplois ont ralenti en conséquence pour afficher leur plus bas niveau depuis 14 mois, selon l'enquête.
Du côté des prix, les prix à l'achat ont progressé pour la première fois depuis un an en octobre - généralement à cause du renchérissement de matières premières comme l'acier, le pétrole ou les matières plastiques - alors que les prix facturés ont baissé pour le 12e mois d'affilée, reflétant les pressions concurrentielles qui réduisent le pouvoir de tarification des entreprises.
L'enquête mensuelle de Markit et de la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf) est effectuée auprès de quelque 750 entreprises des secteurs de l'industrie et des services.
Les indices composite et des services définitifs seront publiés le 4 novembre.


(source : 2/11/2009 Reuters Paris)
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 09:37
Conformément à ce qui était prévu depuis un an, l'âge "couperet" ou maximal de départ à la retraite des fonctionnaires va être repoussé à 65 ans dès le 1er janvier 2010, sur la base du volontariat. L'âge légal de départ à la retraite reste lui de 60 ans pour le privé comme pour le public.

La retraite d'office à 55 ou 60 ans qui s'imposait pour certains fonctionnaires, comme les policiers, douaniers ou infirmières, va être supprimé, et l'âge maximal de la retraite sera repoussé à 65 ans pour tous les agents, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de la Fonction publique.

Un projet de décret, présenté lundi au Conseil supérieur de la Fonction publique, et dont l'AFP a obtenu copie jeudi, prévoit de permettre à tous les fonctionnaires de prolonger leur activité professionnelle jusqu'à 65 ans, sur la base du volontariat et "sous réserve de leur aptitude physique". Après 60 ans, le fonctionnaire qui souhaite poursuivre son activité devra faire une demande six mois avant la date de sa limite d'âge. Si elle est acceptée, il pourra cependant, "à tout moment" "demander à être admis à la retraite avant l'âge de 65 ans". De même, si l'administration considère, au vu de l'évolution de sa santé, qu'il n'est plus apte physiquement à exercer ses fonctions, elle pourra mettre fin à la prolongation d'activité.

Cette information avait déjà été annoncée par le gouvernement dans le cadre du budget 2009 de la Sécurité sociale qui a repoussé à 70 ans la retraite d'office pour le secteur privé. Lorsque le projet de décret aura été publié au journal officiel.

Métiers pénibles

Certaines catégories de fonctionnaires, comme les policiers, les infirmières, les instituteurs ou les pompiers, appelées aussi les "catégories actives", c'est-à-dire des métiers considérés particulièrement pénibles, avaient jusqu'à présent des "clauses-couperet", qui les empêchaient de prolonger leur activité professionnelle au-delà de 55 ans ou de 60 ans, selon les professions.Avec le projet de décret ils pourront eux-aussi, s'ils le demandent et sous réserve de leur aptitude physique, prolonger leur activité jusqu'à 65 ans. Mais cela ne remet pas en cause leurs conditions de départ à la retraite, et ils pourront toujours, s'ils le souhaitent, s'arrêter à 55 ou 60 ans, selon les catégories mais en assumant une décote sur leur retraite.

(source : AFP 08/10/2009)

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 12:15
Une large majorité de Français comme d'Européens estiment que le travail contribue, au moins dans une certaine mesure, à la dégradation de leur santé. En France, 27 % des personnes interrogées pensent que le travail contribue "beaucoup" et 52 % "dans une certaine mesure" à cette dégradation, selon un sondage TNS pour l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail publié mardi 6 octobre.

A l'inverse, 16 % des Français jugent qu'il n'y contribue "pas vraiment", et 4 % "pas du tout".
 

En Europe (27 pays), 28 % des personnes interrogées considèrent que le travail dégrade "beaucoup" leur santé, 47 % "dans une certaine mesure", 15 % "pas vraiment" et 6 % "pas du tout", 4 % ne sachant pas.


C'est en Lituanie (91 %) qu'on trouve le plus fort taux de personnes estimant leur santé plutôt ou "beaucoup" dégradée par leur travail, le plus faible taux étant celui de Malte, avec cependant 61 % des voix. Des résultats "surprenants", selon Jukka Takala, directeur de l'Agence européenne. Selon lui, "l'impact du travail sur la santé est évidemment réel", mais "les attentes vis-à-vis du travail se sont aussi accrues : le travail n'a plus seulement une fonction de survie".

 

(source : Le monde 06-10-2009)

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 21:26
|  DROITS SALARIAUX |

L'assemblée générale du syndicat CFE/CGC s'est tenue lundi. L'occasion de présenter le site internet et procéder au vote.

 

Pour la Confédération Française de l'Encadrement - Confédération Générale des Cadres, union locale de Boulogne, l'année 2008-09 a été positive avec de meilleurs résultats sur la trentaine d'affaires traitées aux Prudhommes.

Les conseils offerts aux salariés et cadres ont été multipliés par trois. Le site internet, http://cfecgc-boulogne.over-blog.fr, ouvert en juin dernier, offre des réponses juridiques aux questions que les travailleurs peuvent se poser concernant le harcèlement moral, les horaires atypiques, les risques professionnels ou les congés payés. Le bureau a été reconduit avec à sa tête le président, Michel Réant. Gérard Demolder est vice-président et Renaud Roussel occupe le poste de secrétaire général.


t V

(Source : La Voix du Nord du 18.09.2009)

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 08:45

Le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique veut autoriser les médecins de l'assurance-maladie à effectuer des visites de contrôle chez les fonctionnaires en arrêt de travail, ont annoncé Les Echos de lundi.


A Bercy, le cabinet de M. Woerth a confirmé lundi matin que le sujet était "en cours d'expertise par la Direction générale de la fonction publique (DGAFP)".

Selon Les Echos, "fermement décidé à resserrer l'étau, Bercy souhaite faire la chasse aux arrêts abusifs, comme cela se pratique déjà dans le privé".


"Et ce, même si ce n'est pas l'assurance-maladie mais l'administration employeur qui assure la rémunération des salariés en arrêt de santé. Le dispositif en cours d'expertise pourrait être inclus dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010", affirme le quotidien économique.


Actuellement, les contrôles sont effectués, selon une procédure assez lourde, uniquement par les médecins libéraux agréés à cet effet par l'Etat.


"En 2003, dernières données disponibles, les agents de l'Etat ont pris, en moyenne, 13 jours d'arrêt-maladie", dont 43% sont concentrés sur des maladies graves (de plus d'un an) ou des accidents du travail, précise le quotidien.


"Il ne s'agit pas d'un sujet nouveau. Depuis plusieurs mois, nous avons des échanges avec les syndicats. En termes de délais et de faisabilité, tout dépend de la date à laquelle l'expertise se termine", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Woerth.


"Il y a encore des échanges techniques avec la Cnam (assurance-maladie) sur le mode opératoire, ce qui explique la difficulté que nous avons pour définir à ce stade le calendrier de nos orientations", a-t-on ajouté.


Néanmoins, a souligné la même source, "l'intention d'améliorer le contrôle des arrêts-maladie dans la Fonction publique a toujours été clairement indiquée par Eric Woerth aux syndicats de la Fonction publique".

(source AFP)

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 16:11
Cinq organisations syndicales de retraités (CFDT, CGC, CGT, Unsa et la Fédération Générale des retraités de la Fonction Publique) ont annoncé lundi qu'elles préparaient une "journée commune d'action" le 16 octobre, pour réclamer notamment le maintien du pouvoir d'achat.

"Les retraités, comme les salariés, n'ont pas à subir les conséquences d'une crise dont ils ne sont pas responsables", ont-elles estimé dans un communiqué, en réclamant au gouvernement "le maintien de leur pouvoir d'achat largement affecté par les hausses de prix enregistrées en 2008 et la suppression de la revalorisation des pensions pendant le 1er trimestre 2009".

Les organisations syndicales ont aussi plaidé pour "la publication rapide de mesures concrètes mettant fin aux dépassements abusifs des honoraires médicaux", "la mise en place effective et généralisée de permanences de soins de qualité", "une répartition équilibrée des professionnels de santé sur tout le territoire" ainsi que "l'amélioration des réponses à la hauteur des besoins des personnes en situation de perte d?autonomie".

Elles demandent une "entrevue" au ministre des Affaires sociales et "appellent les retraités à se mobiliser lors de la journée commune d'action prévue le 16 octobre".

(source AFP)

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 10:12
Cette année, entre 140 000 et 150 000 recrutements de cadres devraient intervenir contre 200 000 l'an passé.

Il y a deux façons d'interpréter les chiffres mensuels sur l'emploi des cadres publiés ce matin. Au premier abord, ils ne sont pas bons. En juillet, l'indice de diffusion des offres d'emploi cadres sur Internet a chuté de 16 % par rapport au mois précédent pour atteindre un niveau deux fois moins important que celui de l'année dernière. Selon l'Apec (Association pour l'emploi des cadres), cet indice marque «un de ses plus forts reculs». Surtout, le repli est «généralisé» et touche tous les secteurs. «Les fonctions finance, comptabilité et RH n'en finissent plus de chuter», note l'Apec qui indique que «les services techniques sont aussi très affectés».

Idem du côté de l'indicateur mensuel des offres d'emploi cadres en baisse de 31 % sur un an en juillet avec 18 780 offres, soit un cumul depuis le début de l'année de 132 048, en repli de 30 % par rapport aux sept premiers mois de 2008. Seuls les secteurs santé, social, culture et direction générale sont en progression, respectivement de 11 % et 8 %. Ailleurs, la descente aux enfers continue : - 40 % pour les services techniques, - 35 % pour les RH… «En douze ans à l'Apec, je n'ai jamais connu une telle situation, note Jacky Chatelain, son directeur général. Ce n'est pas un effondrement, mais le repli général de l'investissement se fait sentir. Toute la question est de savoir quand et où les entreprises vont se remettre à investir.»

 

Inquiétude pour les jeunes diplômés

Selon les projections de l'Apec, entre 140 000 et 145 000 recrutements de cadres devraient intervenir cette année, contre 200 000 en 2008. Un niveau «pas terrible», en baisse de 30 %, mais comparable à celui de «2005 qui n'a pas été une mauvaise année». Le nombre d'entrées de cadres à Pôle emploi devrait quant à lui se situer vers 120 000 en 2009. Soit une hausse de 20 % par rapport à 2008, mais un niveau inférieur de plusieurs milliers à celui de 2005. Autre facteur de relative satisfaction : la durée de chômage pour les cadres n'a pas progressé au plus fort de la crise. Le pourcentage de cadres retrouvant un emploi après six mois de chômage était passé de 54 % en avril 2008 à 42 % en fin d'année. «On craignait une forte dégradation au printemps, au plus fort de la crise, mais le taux est resté stable», se réjouit Jacky Chatelain.

La vraie inquiétude porte sur les jeunes diplômés dont la majorité a déjà eu «du mal à trouver un stage». 600 000 jeunes vont en effet arriver en septembre sur le marché du travail et «la situation pour eux est préoccupante» si l'emploi, notamment cadre, ne redécolle pas.

(source : le Figaro 19/08/2009)

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 16:39

15/08/2009 (AFP)

PARIS — La CFE-CGC des industries électriques et gazières a salué samedi la hausse de 2,3% en moyenne des tarifs de l'électricité "indispensable à l'avenir du système électrique français", tout en jugeant cette augmentation "insuffisante", selon un communiqué.

La centrale syndicale des cadres CFE-CGC "salue dans cette décision des pouvoirs publics la prise de conscience de la nécessité de relancer les investissements dans le système électrique", indique-t-elle.

Le gouvernement a décidé d'augmenter, à partir de samedi, de 1,9% les tarifs de l'électricité pour les particuliers et de 4 à 5% pour les entreprises, soit une hausse de 2,3% en moyenne.

Pour la confédération des cadres, "l'accroissement des efforts d'investissement industriel d'EDF et de ses filiales" est "plus que jamais nécessaire".

Cependant, "ce mouvement tarifaire n'est pas à la hauteur des besoins actuels du système électrique français et moins encore des enjeux majeurs de préparation de l'avenir énergétique du pays", déplore le syndicat.

La CFE-CGC est le premier syndicat chez les cadres d'EDF.

Vendredi, la fédération CGT de l'Energie (majoritaire chez EDF) avait au contraire déploré cette hausse des tarifs, estimant qu'elle ne serait "pas sans incidences sur les entreprises (...) notamment en matière d'emploi".

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 08:00

  En plein coeur de l'été, certains DRH ont des sueurs froides. Et pour cause : ils doivent s'attaquer à la préparation des budgets pour l'année 2010 dans un climat social tendu et un contexte financier des plus fragiles en dépit des signes de reprise. Au centre de leurs préoccupations, le droit individuel à la formation (DIF), dont leurs salariés bénéficient depuis 2004, comme tous les autres salariés de l'Hexagone. Cette disposition permet aux salariés de bénéficier chaque année d'un droit à vingt heures de formation. Depuis cinq ans, ces derniers ont eu soit la possibilité de l'utiliser, soit de cumuler les heures, dans la limite de cent vingt heures. « Une partie limitée de nos salariés a demandé à en bénéficier, les autres ont accumulé un nombre important d'heures de formation. Le risque qu'ils demandent à en bénéficier l'an prochain est d'autant plus grand qu'à partir de 2010 ils ne peuvent plus cumuler de nouvelles heures », explique le responsable d'une PME de mécanique alsacienne. Et de s'inquiéter des risques de dérapage de ses budgets : il n'a pas provisionné les sommes nécessaires « puisque la loi ne l'imposait pas ». « Compte tenu de la situation économique, le calendrier de ces dispositions s'avère des moins favorables », poursuit-il.

Financement problématique 

Le cas n'est pas isolé. Si le total des salariés pouvant bénéficier d'un DIF est proche de 12 millions dans le secteur privé, un nombre encore restreint de salariés y a eu recours : 4,7 % des salariés selon les comptes annexés au projet de loi de finances 2009. La Cour des comptes estime le nombre à 500.000 salariés. Le risque est donc grand de voir une partie de ceux qui ont accumulé jusqu'à cent vingt heures de formation demander à en bénéficier. « Pour nous cela revient à choisir entre la peste et le choléra »,résume le directeur du personnel d'une entreprise marseillaise de commerce de gros. « Soit nous acceptons et le coût va nous fragiliser en période de crise, soit nous refusons comme la loi le permet, et nous risquons de provoquer des tensions et des mécontentements sociaux. » Les formations ne sont pas forcément hors de prix (selon la Cour des comptes, un DIF de vingt heures coûterait environ 840 euros), mais « il faut avoir en tête que la plupart des PME disposent de 70 euros par an (et par salarié) pour former et les grandes entreprises de 700 euros environ »,rappelle Jean Kerraq, qui dirige une société de formation.

En période de crise, le financement de formations paraît donc problématique. « Pour les salariés qui auront épargné patiemment leurs heures en vue d'un projet de formation, la déception sera grande », estime-t-on à l'AFTLV (Agence pour la formation tout au long de la vie). D'où la crainte de voir augmenter le nombre de contentieux entre les employeurs et les salariés, privés de DIF pour cause de financement. Des contentieux qui pourraient notamment se traduire par de plus grands recours aux prud'hommes.

C. F., Les Echos

Un coût de 77 milliards d'eurosLe droit individuel à la formation permet aux salariés de bénéficier d'actions de formation professionnelle, rémunérées ou indemnisées, réalisées dans ou en dehors du temps de travail. Il a été mis en place en mai 2004 et étendu à la fonction publique en 2007.Un salarié ayant un an d'ancienneté et travaillant à temps complet bénéficie d'un DIF de
20 heures par an, cumulables sur six ans, dans la limite de 120 heures.La Cour des Comptes  estime le coût du DIF à 77 milliards d'euros sur ses six ans d'existence. Sur une seule année, le montant global du dispositif serait de 12,95 milliards .
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SUPERM'AIDES

 

malakoffmederic2012

PROCHAINE REUNION

***
Lundi 08 septembre 17h30

Liens vers C.E.

Continentale Nutrition (Boulogne-sur-Mer)

Continentale Nutrition (Wimille)